Pour un inventaire plus rapide et précis, la technologie RFID (Radio Frequency Identification) revient en force
Elle pourrait remplacer à terme le bon vieux code-barres. Mais attention : choisir le dispositif RFID adapté n’est pas si simple, et il faut bien gérer la distance de lecture tout en conservant la puissance maximale de l’antenne. À la clé : un vrai gain de temps pour se consacrer à des tâches à valeur ajoutée.
Identifier avec des puces RFID
C’est devenu un adage chez les spécialistes : « Avec le code-barres, on va chercher l’information, avec la RFID c’est l’information qui vient à nous ». Cette technologie de Radio Frequency Identification est utilisée pour identifier des objets à distance, grâce à la lecture par ondes radio d’informations inscrites sur une étiquette (un tag ou un badge RFID) composée d’une antenne et d’une puce électronique.
Apparue au cours de la Seconde Guerre mondiale, un peu oubliée depuis, la RFID est revenue en force il y a une dizaine d’années dans notre vie quotidienne, avec notamment les badges d’accès aux transports en commun, le télépéage, le paiement sans contact… ou encore l’identification des animaux domestiques. Elle marche désormais sur les platebandes du code-barres au bénéfice d’entreprises pour qui les inventaires sont simplifiés. Attention toutefois à choisir la bonne technologie, car les progrès en la matière ne cessent de se développer.
RFID l’inventaire d’entreprise cinq fois plus rapide
L’inventaire par RFID séduit de plus en plus les entreprises. L’opération est plus rapide : quand le code-barres autorise tout au plus un recensement de 500 objets par jour et par lecteur, une puce RFID fait monter ce score à 2500 !
La précision est aussi meilleure. Et la puissance de l’antenne (entre 500 mW et 1000 mW), permet de lire une puce à une distance que l’on peut moduler. Une partie de la problématique RFID repose sur la gestion de cette bonne distance, afin de ne pas risquer d’inventorier au-delà d’une zone déterminée et tout en conservant une puissance maximale (qui en Europe ne doit pas dépasser un watt pour des raisons réglementaires).
Repérer les obstacles à la lecture RFID
Pour cela, il est indispensable de faire une analyse très précise des zones où sont positionnées les puces sur les objets : des tests sont établis pour calculer les distances les plus adéquates et analyser la façon dont on va intégrer cette technologie.
La lecture est une étape essentielle. Dans une entreprise, les obstacles électroniques potentiels sont légion. Le champ électromagnétique émis par des appareils comme les ordinateurs, les smartphones ou les capteurs divers peut perturber les signaux émis par la puce RFID. Il est important de connaitre tous ces signaux avant d’installer de telles solutions, et de rester en veille permanente sur les avancées technologiques.
Des puces RFID miniaturisées
Il y a encore quatre ans, les puces RFID pouvaient mesurer jusqu’à deux centimètres d’épaisseur. Aujourd’hui, elles accusent à peine trois millimètres, ce qui reste encore épais à l’heure de la miniaturisation, mais le progrès est patent. Il existe par exemple des systèmes sous forme de fils à tisser pour équiper des vêtements. Dans le domaine de la métrologie, on rencontre des tags RFID spécifiques en céramique de cinq millimètres. Sur les objets en métal, les ondes radio peuvent aisément « rebondir », il faut donc bien positionner les puces.
Au final, si la forme, la taille et les matériaux utilisés s’adaptent à de nombreux environnements (industriel, tertiaire, médical, hôtellerie, luxe, art…), il reste indispensable de mener un état des lieux sur le terrain pour connaitre les besoins réels et analyser les éventuelles difficultés de mise en œuvre.
Dans ce contexte, des éditeurs de logiciels de gestion spécialisés, comme Addenda Software, proposent des puces sur mesure, capables de résister à de très hautes températures pour coller sur des fours par exemple, ou aux intempéries pour identifier les équipements stockés en extérieur.
Une alliée de taille pour l’usine 4.0
Couplée à un terminal portable équipé d’un logiciel mobile d’inventaire, la puce RFID permet ainsi de recenser l’ensemble du patrimoine de l’entreprise, d’avoir une connaissance précise de son état de vétusté, de son état de renouvellement et de son coût de gestion. Et ce en un temps record.
Un sujet d’une grande actualité dans la perspective de l’usine 4.0 qui digitalise l’ensemble de son fonctionnement. Beaucoup s’équipent déjà de la technologie RFID. Interrogeable à distance, détectable dans n’importe quelle situation, personnalisable, multisupport et même encodable, c’est le virage indispensable à prendre pour optimiser la traçabilité des biens des entreprises dans un environnement 4.0.